La lithiase urinaire, plus connue sous le nom de calcul rénal, constitue une affection fréquente en urologie, touchant environ un individu sur dix au cours de sa vie. Elle est à l’origine de nombreuses consultations, notamment en urgence, en raison de la colique néphrétique, douleur intense et brutale causée par l’obstruction des voies urinaires. Entre avancées diagnostiques, traitements mini-invasifs et prévention individualisée, la prise en charge moderne des lithiases s’inscrit dans une démarche globale, centrée sur le patient.
Comprendre la formation des calculs urinaires
Les calculs urinaires résultent de la cristallisation de substances dissoutes dans l’urine, telles que l’oxalate de calcium, l’acide urique ou la cystine. Cette cristallisation peut survenir lorsque l’urine est trop concentrée, c’est-à-dire pauvre en eau et riche en minéraux lithogènes. Le manque d’inhibiteurs naturels comme le citrate favorise également cette formation.
Ces calculs peuvent rester silencieux, logés dans le rein, ou au contraire migrer vers l’uretère. C’est ce déplacement qui provoque, dans la majorité des cas, la fameuse colique néphrétique.
La colique néphrétique : un signal d’alerte
La colique néphrétique est l’une des douleurs les plus intenses décrites en médecine. Elle se manifeste typiquement par une douleur lombaire unilatérale, irradiant vers le bas-ventre ou les organes génitaux. Elle peut s’accompagner de nausées, de vomissements, et parfois de sang dans les urines.
Ce tableau clinique évocateur justifie la réalisation rapide d’examens complémentaires. L’imagerie joue ici un rôle central. Le scanner abdomino-pelvien sans injection est l’examen de référence. Il permet de localiser le calcul, d’en mesurer la taille et la densité, et d’évaluer son retentissement sur les voies urinaires. L’échographie rénale, bien qu’un peu moins précise, peut être proposée en première intention, notamment chez la femme enceinte.
Traitements : de l’expulsion spontanée à la chirurgie mini-invasive
La stratégie thérapeutique dépend de plusieurs paramètres : la taille du calcul, sa localisation, le degré de douleur et l’existence ou non de complications (infection, altération de la fonction rénale).
Dans la majorité des cas, les petits calculs inférieurs à 6 mm sont expulsés spontanément. Un traitement médical est alors prescrit, associant des antalgiques adaptés (notamment des anti-inflammatoires non stéroïdiens), une hydratation raisonnée et, parfois, un médicament favorisant la dilatation de l’uretère (comme la tamsulosine).
En revanche, si le calcul est trop volumineux, résistant au traitement, ou s’il provoque une infection ou une obstruction sévère, une intervention s’impose. Les techniques actuelles privilégient les approches mini-invasives. L’urétéroscopie laser permet de fragmenter le calcul par voie naturelle, souvent en ambulatoire. La lithotritie extracorporelle, utilisant des ondes de choc à travers la peau, reste une option non invasive pour certains calculs peu denses et bien positionnés. Dans les formes plus complexes, une néphrolithotomie percutanée peut être indiquée, permettant l’extraction directe des calculs par une petite incision dans le dos.
Prévenir la récidive
L’un des grands défis de la prise en charge des lithiases urinaires réside dans la prévention des récidives. En effet, près d’un patient sur deux connaîtra un nouvel épisode dans les cinq ans suivant le premier.
Cette prévention repose sur une analyse précise du terrain métabolique du patient. En fonction du type de calcul, un bilan biologique complet est réalisé, incluant des dosages urinaires (calcium, oxalate, acide urique, citrate, pH) et une évaluation de la fonction rénale. Cette démarche permet d’identifier les facteurs favorisants spécifiques à chaque patient.
Les mesures hygiéno-diététiques jouent un rôle fondamental. L’hydratation est la première arme : boire suffisamment d’eau (environ deux à trois litres par jour) permet de diluer les substances lithogènes dans l’urine. L’alimentation doit être équilibrée, en limitant l’apport en sel, en protéines animales et en aliments riches en oxalates (comme le chocolat, les épinards ou la rhubarbe). Contrairement à une idée reçue, il ne faut pas supprimer totalement le calcium alimentaire, car un régime pauvre en calcium favorise la formation de calculs à base d’oxalate.
Dans certains cas, une prise en charge médicamenteuse est envisagée, notamment lorsque les calculs sont récidivants ou en cas de trouble métabolique identifié. Le suivi régulier par un urologue est alors indispensable pour adapter les mesures à chaque profil.
En conclusion
Les calculs urinaires sont une affection courante, potentiellement douloureuse, mais bien connue et efficacement traitée. Grâce aux progrès de la chirurgie urologique et à une meilleure compréhension des facteurs de risque, la prise en charge actuelle permet de soulager rapidement les patients tout en réduisant le risque de récidive. Une consultation avec un urologue à Nantes, au sein d’un centre spécialisé comme le Centre d’urologie du Confluent, offre un accompagnement complet, fondé sur l’écoute, l’expertise et la prévention.